
Nous ne restons pas longtemps car le Carnaval commence bientôt! Cap donc sur Trinidad, avec une pause à Vache Bay dans le Nord de l'île. La côte nord est sauvage, et nous sommes en plein milieu de la forêt. L'eau est plus trouble encore à cause de l'Orénoque, plus proche, mais on voit quand même des tortues. Une cascade tombe sur une petite crique. Ces ressources semblent presque suffire aux quelques rastas installés là dans une maison abandonnée, pêche, eau , quelques cocos...
Carnaval!
Nous mouillons dans la baie de Chaguaramas, regroupement de marinas, chantiers, shipchandler, restau chics et tous services pour les bateaux. L'atmosphère est un peu aseptisée, mais c'est le mouillage le plus sûr et le plus pratique pour se rendre à Port of Spain. Nous arrivons trop tard pour le carnaval des enfants et le concours de steel-band, qui valaient apparemment le coup. Nous assistons à l'élection du roi et de la reine, puis au défilé du mardi gras. Pour le carnaval qui se dit le plus grand après le Brésil, nous sommes un peu déçus. Mais c'est une mauvaise année: l'organisation n'est pas au point, les plannings changent tout le temps, pas de chars car l'an dernier il y a eu des accidents... Les costumes nous semblent parfois un peu "cheap", sans originalité et l'on voit défiler plumes rouges, puis plumes jaunes, puis les indiens, plumes vertes, encore des indiens... Sinon, l'ambiance est très bonne, personne ne se prend au sérieux et porte ses vêtements légers sans complexe, les-bien-en-chair, de tous les âges. Sans doute il est plus intéressant de participer à cette fête du tout permis! Petit aperçu (on a pas choisi les plus moches)...




Et c'est chaud!! Le wining est une danse locale, qui se danse à deux ou plusieurs, simulant des scènes osées.
Tout ça sur fond de Fantastic Friday, C'est-ti pas catholique tout ça? Pour écouter: Fantasic Friday, musique officielle du carnaval de Trinidad
Bon, en vrai, tout les cinquante mètres, un camion d'enceintes vient vous arroser les oreilles à une puissance qui fait trembler le corps. On regrette de ne pouvoir entendre les percussions ou rares steel-band, complètement couverts par le volume des sonos mobiles.
Ah c'est fini... Après les préparatifs, J'ouvert la nuit du dimanche où tout le monde se badigeonne de peinture et de boue, le défilé... c'est rest-time sur les plages de l'île.
On reste encore quelques jours, à faire le tour des schipchandler de Chaguaramas où on trouve tout. Après le Cap Vert et le Sénégal, c'est l'abondance et le retour à la consommation! Mais très contents de partir de là, nous allons nous isoler un peu plus dans les mouillages sous le vent de Tobago. De forts courants nous poussent au dehors de la baie, puis la navigation sera contre vent et courant. Heureusement que les distances ne sont pas trop longues, dans ce canal au trafic important.
Tobago, mouillages sous le vent
Le premier mouillage est donc bienvenu. Le Sud est assez urbanisé et un peu touristique, mais le cadre est plutôt beau, près d'un des plus grands lagons des Caraïbes. Les pélicans chassent autour du mouillage, en se laissant plonger sur leur proie.
Mouillages ensuite à Plymouh, devant la plage où viennent se reproduire les tortues luth, Castara, belle baie et village de pêcheur avec chutes d'eau à 10 minutes à pied à travers la forêt, puis Englishman's Bay, le plus sauvage des mouillages de Tobago, d'une quiétude parfaite et aux jolis fonds marins.
Dans la forêt, la végétation est luxuriante, des cathédrales de bambous, des palmiers, des flamboyants, des palmiers, des cocotiers, des lianes, des fougères... des fleurs, des oiseaux, des perroquets, des oiseaux-mouches, des guépiers.....
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frégate |
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pointe nord de Tobago |
Nous repartons le 14 mars de Charlotteville pour Carriacou aux Grenadines.
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