2 octobre 2011

de l'Espagne au Portugal...


Et la route continue... Le vent s'est calmé.
                           
    Les Iles Ciès
Nous allons pouvoir faire escale aux Iles Ciès, sous les rias d'Arosa et Pontevedra, près de Vigo. Nous arrivons en soirée, l'île paraît déserte, un seul bateau de pêcheur pose ses filets à côté de notre mouillage, le relève, le remet... Nous verrons le matin quelques bateaux de touristes arriver. Le parc naturel de Ciès est composé de trois îles, l'Ile San Martino, où il est interdit de débarquer, et deux îles au nord (Faro et l'île do Norte), rattachées par un isthme, lui-même infranchissable pendant deux heures à marée haute. Très sauvages et rocailleuses du côté Ouest exposées au vent et aux vagues, les îles montrent un autre versant, abrité, à la végétation de conifères, eucalyptus, plage et marais.
















Nous restons une nuit, puis le vent se lève de nouveau, force 6, Jojo tire sur son ancre mais le mouillage tient bon... Nous filons vers Bayona sous génois seul, au surf sur la houle, pour la nuit. Et le lendemain, plus de vent.... Retour sur Ciès qui nous avaient laisser un goût de trop peu. Baignade à l'île Saint Martin, (ce sont nos premiers bains depuis notre départ).


Les dauphins accompagnent notre départ de Ciès, et restent une partie de la nuit, un vrai ballet aquatique, sautant dans tous les sens. Nous préférons cette compagnie à celle des pêcheurs, toujours aussi nombreux, et souvent peu compréhensibles dans leurs directions.... Nous en avons souvent une dizaine autour de nous la nuit, rouge, vert, rouge, vert... Le lendemain, nous pêchons deux thazards, un se libère de lui-même de son hameçon, tant mieux, un nous a bien suffit.









Portugal
Nous nous arrêtons à Leixoes, port de pêche et de commerce près de Porto. Un tram qu'ils appellent métro nous conduit dans le centre de Porto. La vieille ville, bien que magnifique, nous semble très touristique et nous apprécions tout autant le port où nous sommes avec ses petites ruelles et le quartier d'à côté, Matonsinhos, plutôt populaire. On annonce encore des coups de vent, que nous laissons passer.

Nazaré
Arrêt à Nazaré, vieille ville s'étirant en labyrinthe le long de la plage avec une partie en haut de la falaise. Beaucoup de femmes habillées de manière traditionnelle, jupe à grandes poches et vêtements noirs. Nous sommes dans le port de pêche, à 30 mètre de la criée. On voit ce spectacle de tout près, le déchargement animé des caisses de sardines. Les femmes font sécher les poissons sur la plage.


Le vent reste faible mais nous poussons jusqu'à Peniche à l'atmosphère un peu maure, citadelle et palmiers.


Berlenga
Puis route sur les Iles Berlenga, encore plus sauvages que Ciès. Le mouillage nous repose après les escales dans les ports de pêche. Les îles Berlenga ne sont habitées que par un club de plongée qui occupe le fort, et beaucoup de goélands argentés qui semblent à peine perturbés par notre passage. Les fonds sont plongeants et l'eau très claire.


Cascaïs: Le peu de vent, voir la pétole ne nous amène pas très loin, à Cascaïs. Après les ports de pêches ou industriels, Cascaïs est la marina chic. A proximité de Lisbonne, les gros yatchs, les bateaux qui descendent pour la Volvo Race (course au large en équipage), les rues sont bien propres, les magasins, chers. Le monde de la consommation (que l'on remarque davantage quand on est en bateau), et urbain ne nous donnent pas envie de s'attarder. Le mouillage est calme et les bateaux de voyage y sont nombreux. Nous commençons à recroiser d'autres voiliers déjà rencontrés. Nous nous suivrons pour certains sans doute sur les escales suivantes.












Une autre escale à Sesimbra, au sud de Lisbonne, en attendant la bonne fenêtre pour une longue traversée vers le sud-ouest. Nous abandonnons l'idée de passer par le Maroc pour aller sur les Canaries, la côte marocaine ouest ne paraissant pas des plus faciles (vents et houle d'ouest, ports de pêche distanciés et pas toujours ouverts aux plaisanciers...) Nous nous donc préparons pour une navigation vers Madère.

Atom

Nous devons maintenant vous présenter Atom, notre équipier de choc. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce régulateur d'allure est un système très ingénieux, inventé par les premiers navigateurs en solitaire. Composé d'une palme sous l'eau et d'une palme aérienne, il permet de barrer, cap au vent et ne consomme pas d'énergie, contrairement au pilote électrique. La navigation à deux ne laissant pas beaucoup de temps pour se reposer, Atom fait une grosse partie du travail: la barre. Nous faisons pour l'instant des quarts de trois heures la nuit, assez mouvementés à la côte à cause du trafic.