13 mars 2014

et le voyage continue

Après la Martinique, il y a eu la Dominique, ses belles sources chaudes et sa forêt. Puis la Guadeloupe et la fin du voyage


Merci à tous ceux que nous avons rencontré sur notre voyage et qui ont fait ce voyage:

à nos familles et amis qui nous ont suivi sur nos périples,

à l'UAB, les rénovateurs et constructeurs de bateau du chantier de Kéraliou (Bruno d'Utopie, Jean-Jacques, Gilles, Hervé, Hélène et Jean-Marie de Rouge, Xavier...), Philippe ex Voile Océan, Pascal et Marine de Plougastel, Jean-Yves de Concarneau, Dominique de St Naz, Étienne de la péniche Antidote.

aux joyeux navigateurs Pantxo et Arantxa de Bande à Part, André et Elodie de Gros Calin, Léon et Nina de Ouanagogos, Katia et Benoit de Callisto, Cédric et Angélique de Tigara, Luis et Jérome, Ludivine, Manon et Julien de Katanka, Manu de Libertalia, Philippe et Nadine de Shogun, Sophie, Antoine et Tiswan de Belouna, Caroline de Lilo, Patrick et Anne de Bulle, Andrey de Delta, Didier, Karine, Ayno et Nathan de Saona, Renaud de Kezako, Alain Trottin de Aljuba, Doriane et Florian de Axurit, Cathy et Titou de Léla, Pat, Patou et Sykaflex de Nirvana, Sophie et Steffen de Moemoea, (désolée si j'en oublie certains...), Bonne route et bons vents à ceux qui continuent à courir les mers...

à Sylvain le glacier de la Gomera, Ambou de Sifoka, Yanmar de Ourong, l'équipe du CVD, Francili Cabral de Tarrafal de Sao Nicolao, Alberto de Brava...

à tous les pêcheurs, leurs coups de main, leurs offrandes en poisson

à la mer et aux vents qui nous furent cléments.
aux dauphins
A cette vie foisonnante sous l'eau...

A Jojo Touva





15 mai 2013

Antilles express Grenadines Martinique

Carriacou

Arrivés à Carriacou pour les formalités, nous passons une nuit devant Sandy Island. La miniscule île fait image de carte postale aux eaux transparentes. Les fonds sont un peu décevants après Tobago, moins riches en faune et flore.

Puis nous poursuivons vers le Nord jusque la Petite Martinique. Nous sommes le seul bateau de voyage au mouillage devant cette île de pêcheurs et d'artisans de "bateau pays". Nous y passerons la fête du nouveau gouvernement de l'Etat de Grenade, les Grenadines étant formées de deux Etats: celui de Grenade et celui de Saint Vincent. L'île est accueillante, tranquille, peuplée de quelques habitants et de nombreuses biquettes.
Juste à côté, une multitude de mouillages, d'îles, de plongées s'offrent à vous aux Grenadines, paradis des croisiéristes en mode vacance et des catas de charters. Union, Bequia, Petit Saint Vincent,  Canouan, Mayreau, Moustique... ou Morpion, si petite qu'elle ne laisse la place que pour un seul parasol.
 Autour de Carriacou, on peut quand même encore trouver quelques endroits plus solitaires, vers Saline Island où les fonds offrent de belles randonnées subaquatiques.











Et voilà, les vacances...??? Et bien on n'y est plus trop. La caisse de bord commence à fondre au soleil et il faut penser à remettre pied à terre bientôt, trouver du travail.
Et oui bien sûr, c'est bien dommage de passer à côté de ces îles, Grenade, Béquia, St Vincent, Canouan, Sainte Lucie, où nous ne reviendrons sans doute pas de si tôt...
Hésitations entre rester une année de plus aux Antilles si on y trouve du boulot ou traverser aussi sec pour la métropole...
Et puis, c'est les vacances de Pâques, et pour rejoindre les amis de Sylvain en terre française, on file sur la Martinique!

Martinique

On arrive au Marin, immense marina/ mouillage/chantier entourée de restaus, accastillages où dans tous les sens, on se fait assommer par des tarifs pas très économiques, pas d'air, une chaleur moite désagréable et la compagnie des moustiques, bienvenus en France!!! Inutile de vous dire qu'à part pour une escale technique (si le porte monnaie vous en dit...), le coin n'en vaut pas trop le détour.
Nous avions pu lire que la côte au vent est restée plus sauvage et qu'on peut s'y retrouver un peu tranquille.... Il paraîtrait que personne n'y va car il faut prendre des passes entre les récifs assez étroites... Jusque là, c'est assez vrai.
Les paysages, plutôt verts, alternent entre un semblant de collines bretonnes (petit coup de blues...) et des rivages de mangrove. Par contre, pour le côté sauvage, ...? Il faut croire que l'urbanisation et le tourisme des Antilles vont nous faire regretter d'autres contrées moins fréquentées. Nous y retrouvons aussi les day charters qui amènent les touristes boire du rhum les pieds dans l'eau à la baignoire de Joséphine. Bon c'est Pâques, et à Pâques, les Antilles sont de sortie!

Après cette escapade au vent, on se pose à St Anne, près du Marin pour chercher davantage du boulot. On retrouve d'autres bateaux qui passent par la mecque maritime du Marin. Et puis, tout en continuant à postuler à des boulots pour lesquels nous n'aurons jamais de réponse... on remonte vers le nord, les anses d'Arlet aux fonds magnifiques et aux centaines de tortues marines, St Pierre, ville paisible au bas de la Montagne Pelée, Anse Couleuvre où (enfin!) on se retrouve presque tout seul au mouillage.


La région de Anse Couleuvre et de la Montagne Pelée offrent de beaux coins de nature et de jolies randonnées.




14 mars 2013

Trinidad et Tobago

Charlotteville 

Nous sommes donc arrivés à Charlotteville le 4 mars, tranquille village de pêcheur dans le Nord-Ouest de Tobago. La baie, bien abritée des vents, est entourée de forêt tropicale dense. Des petites criques magnifiques aux plages de sables blancs alternent avec des pointes rocheuses riches en vie sous-marine. Les alluvions de l'Orénoque, fleuve du Vénézuela, troublent un peu la clarté de l'eau, mais apportent aussi une nourriture aux poissons: poissons multicolores, perroquets, chirurgiens, raies, thons, carangues, calamars, langoustes... La vie semble couler nonchalamment à Charlotteville. Les rastas "lime" près de la plage au rythme du reggae. Le "Liming", qui signifie passer du bon temps, traîner avec des amis... est un sport national. Parfois, un prêcheur vient animer le kiosque public, avec une chorale.


Nous ne restons pas longtemps car le Carnaval commence bientôt! Cap donc sur Trinidad, avec une pause à Vache Bay dans le Nord de l'île. La côte nord est sauvage, et nous sommes en plein milieu de la forêt. L'eau est plus trouble encore à cause de l'Orénoque, plus proche, mais on voit quand même des tortues. Une cascade tombe sur une petite crique. Ces ressources semblent presque suffire aux quelques rastas installés là dans une maison abandonnée, pêche, eau , quelques cocos...

Carnaval!
Nous mouillons dans la baie de Chaguaramas, regroupement de marinas, chantiers, shipchandler, restau chics et tous services pour les bateaux. L'atmosphère est un peu aseptisée, mais c'est le mouillage le plus sûr et le plus pratique pour se rendre à Port of Spain. Nous arrivons trop tard pour le carnaval des enfants et le concours de steel-band, qui valaient apparemment le coup. Nous assistons à l'élection du roi et de la reine, puis au défilé du mardi gras. Pour le carnaval qui se dit le plus grand après le Brésil, nous sommes un peu déçus. Mais c'est une mauvaise année: l'organisation n'est pas au point, les plannings changent tout le temps, pas de chars car l'an dernier il y a eu des accidents... Les costumes nous semblent parfois un peu "cheap", sans originalité et l'on voit défiler plumes rouges, puis plumes jaunes, puis les indiens, plumes vertes, encore des indiens... Sinon, l'ambiance est très bonne, personne ne se prend au sérieux et porte ses vêtements légers sans complexe, les-bien-en-chair, de tous les âges. Sans doute il est plus intéressant de participer à cette fête du tout permis! Petit aperçu (on a pas choisi les plus moches)...

 







Et c'est chaud!! Le wining est une danse locale, qui se danse à deux ou plusieurs, simulant des scènes osées.

Tout ça sur fond de Fantastic Friday, C'est-ti pas catholique tout ça? Pour écouter:  Fantasic Friday, musique officielle du carnaval de Trinidad
 Bon, en vrai, tout les cinquante mètres, un camion d'enceintes vient vous arroser les oreilles à une puissance qui fait trembler le corps. On regrette de ne pouvoir entendre les percussions ou rares steel-band, complètement couverts par le volume des sonos mobiles.
 
Ah c'est fini... Après les préparatifs, J'ouvert la nuit du dimanche où tout le monde se badigeonne de peinture et de boue, le défilé... c'est rest-time sur les plages de l'île. 
On reste encore quelques jours, à faire le tour des schipchandler de Chaguaramas où on trouve tout. Après le Cap Vert et le Sénégal, c'est l'abondance et le retour à la consommation! Mais très contents de partir de là, nous allons nous isoler un peu plus dans les mouillages sous le vent de Tobago. De forts courants nous poussent au dehors de la baie, puis la navigation sera contre vent et courant. Heureusement que les distances ne sont pas trop longues, dans ce canal au trafic important.

Tobago, mouillages sous le vent
Le premier mouillage est donc bienvenu. Le Sud est assez urbanisé et un peu touristique, mais le cadre est plutôt beau, près d'un des plus grands lagons des Caraïbes. Les pélicans chassent autour du mouillage, en se laissant plonger sur leur proie.


Mouillages ensuite à Plymouh, devant la plage où viennent se reproduire les tortues luth, Castara, belle baie et village de pêcheur avec chutes d'eau à 10 minutes à pied à travers la forêt, puis Englishman's Bay, le plus sauvage des mouillages de Tobago, d'une quiétude parfaite et aux jolis fonds marins.

 Dans la forêt, la végétation est luxuriante, des cathédrales de bambous, des palmiers, des flamboyants, des palmiers, des cocotiers, des lianes, des fougères... des fleurs, des oiseaux, des perroquets, des oiseaux-mouches, des guépiers.....





frégate
pointe nord de Tobago



Nous repartons le 14 mars de Charlotteville pour Carriacou aux Grenadines.