Sal
Nous arrivons à Sal le 11 septembre. Sal est un gros caillou tout sec, sans aucune végétation. Nous restons quelques jours dans le port de Palmeira qui est tout de même agréable et vivant. Le Sud de l'île est bordé d'hôtels, concentrés à Santa Maria, sur sa grande plage blanche de sable blanc. Nous faisons les formalités d'entrées, à la police des frontières pour tamponner les passeports à l'aéroport international. Nous avons par contre plus de mal à trouver le capitaine du port. Nous le rencontrons finalement au bout de 4 jours. C'est un remplaçant, car le capitaine est à Praia. Celui-ci ne nous fait rien payer, mais nous invite à boire une bière à 16h. Cela finit beaucoup plus tard dans la nuit.... après quelques bières et bafa (grignoti) de murène. Pas commun pour des formalités....
Boavista
A Boavista, on va faire de l'eau au camion citerne sur la plage, et la lessive au lavoir. C'est un point de rencontre de l'ile. La ville est plutôt calme, et de nombreux sénégalais sont venus ici pour vendre de l'artisanat aux touristes. Finalement, on trouve un quartier plus populaire, "Barraca", où ça vit, fêtes, bars, baby-foot dans la rue, vendeuses de légumes..L'île est mal servie en transport collectif (aluguer). On en trouve un pour aller à Rabil, puis nous marchons jusqu'à la grande plage, "praïa da Chave", formée de dunes similaires à celles du désert du Sahara.
L'orage éclate à Boavista, encore une fois sans vents. L'île a rarement connu de telles pluies. La route est bloquée, est du coup, toute activité est ralentie (transports, plus d'eau, de courrier...). Les locaux ne peuvent plus aller travailler aux hôtels et sont transportés par bateaux. Les gens se douchent sous les gouttières, récupèrent l'eau des toits.
Nous rencontrons Francili qui nous accueille au quai de pêche et avec qui nous passerons de bons moments à Tarrafal. Francili est pêcheur. Toutes les nuits, il part en mer pêcher à la ligne. Les gens sont très accessibles à Tarrafal et très avenants.
L'intérieur de Sao Nicolao est impressionnant. On passe sur les crêtes, le long des ravins pour gagner le coeur de l'île. Là, dans la vallée, on cultive le maïs, la canne à sucre, la banane, la papaye, les haricots....
Au sud de Tarrafal, on trouve une crique de sable blanc, Baixo da Rochas, une des plus belles du Cap Vert, à la falaise formée de basalte. L'eau est transparente.
De Riberia da Prata à Praia Branca, les paysages sont magnifiques. On grimpe jusque Fragata, petit village isolé dans la montagne. Tout y est acheminé à dos d'homme ou d'âne. On trouve quelques maisons, une école, une fontaine, des cultures....

Tous les jours, dans la baie de Tarrafal, les poissons mordent en quelques minutes aux appâts que nous donne Francili, de petits maquereaux. Des requins viennent la nuit manger les restes de thon jetés depuis le quai.


La pompe d'alimentation du gazoil du moteur fuit, on en perd des litres. On essaie de réparer à Tarrafal, mais les mécaniciens n'ont pas le matériel nécessaire. On repart donc à la voile de Sao Nicolao...
Mindelo
Nous arrivons de nuit à Mindelo, entre les cargos au mouillage, avec feux ou pas, les bateaux de pêche, les voiliers, les épaves... Nous en verrons une le lendemain près de nous..
Les voiliers arrivent des Canaries pour traverser ensuite vers le Brésil ou les Antilles, ou l'Afrique. On passe pas mal de temps sur les bateaux, les invitations à bord s'enchaînent, on s'échange des infos, on goûte un peu le rhum local, pas trop parce que c'est très fort... On s'attendait à trouver davantage de musique à Mindelo, de cafés avec les chanteurs du coin, mais finalement, on est un peu déçu de ce point de vue. Il paraît que la musique est plus présente les mois d'été, pendant les festivals.
Sao Antao
On file voir l'île de Sao Antao, la plus au nord-ouest de l'archipel, en ferry car la tenue des fonds pour le mouillage n'est pas bonne. L'île est grande et montagneuse et offre de belles randonnées. De Cova, ancien cratère aujourd'hui cultivé, dans les hauteurs, la vue est grandiose sur la vallée de Paul. On descend par un chemin pavé en lacets sur 1200 mètres de dénivelé, à travers les terrasses de cultures et les petits villages.
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bananier |
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papaye |
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falaises vue de Paul |
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Ponta do Sol |
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vagues devant Ponta do Sol |





La sortie du bateau est épique. Les grutiers ne semblent pas bien connaître les manoeuvres pour un voilier. Les sangles appuient d'abord sur le pataras (cable arrière retenant le mât), puis sur le hauban. Au final, ce sont les pavois qui se fendent sur la largeur des sangles, à l'avant du bateau. Et rebricole! Surtout, garder le moral....
Allez petite détente sur le Monte Verde à Sao Vicente, d'où on a une belle vue sur la baie de Mindelo. En haut, il fait plus frais dans les nuages.
Suite aux îles sous le vent....