7 septembre 2012

Casmance, I-Yo! ("Merci")



Après deux mois en France, on revient fin août se poser dans cette Casamance tranquille.... contents de retrouver notre chez nous, même s'il est tout petit, le calme, l'eau, le Sénégal! Et de même qu'on était rentré, on emprunte tous les moyens de transports, train, avion, ferry (Aline Sitoe Diatta), taxi brousse, pirogue. 
Le Sénégal est bien vert en cette saison des pluies. A Dakar, il pleut énormément. Les maisons et les rues sont inondées. En Casamance, on ne se plaint pas. Le riz pousse et cette année, peut-être, personne n'en manquera. Tous y travaillent, les hommes bêchent, les femmes repiquent.







Nous retrouvons Touva dans son petit bolon et Ambroise, son ange-gardien. Malheureusement, nous n'avons plus beaucoup de temps au Sénégal car notre passavant de 6 mois va bientôt expirer. Nous devons vite aller caréner sur une plage à côté pour remonter ensuite sur Dakar et partir vers le Cap Vert.
Le moteur démarre, mais même avec le courant, nous n'avançons pas plus vite que la brindille dans l'eau...L'hélice du moteur est pleine d'huîtres! Nous gagnons tout de même la plage, où, sur béquilles, nous pouvons gratter la coque et l'hélice. C'est la saison des amours des martins pêcheurs alcyon pie et des hirondelles. Nous en avons en permanence sur le bateau, en haut du mât, sur les écoutes ou les filières.

A cette époque, les vents peuvent parfois venir du Sud. Nous profitons d'une telle fenêtre pour remonter vers Dakar. Les vents sont plutôt faibles, mais c'est toujours mieux que de faire du près!
A Dakar, nous récupérons une nouvelle chaîne chez Bernabé. Vigouroux, le constructeur de notre chaîne cassée en Guinée Bissau pour cause de vice de fabrication  nous en offre une autre auprès de son distributeur. Nous refaisons le plein de gaz, gazoil, eau, avitaillement... Et puis le 7 septembre, la veille de la fin de notre passavant, il faut bien quitter les eaux sénégalaises.
La baie de Han est derrière nous, nous venons de passer l'île de Gorée, et le ciel s'assombrit, de plus en plus sombre. Les pirogues filent à la côte. Et l'orage éclate. On ne voit plus rien du tout. Un bateau de pêche fait route près de nous. Il est là, disparaît, réapparaît sous les grains et les alcalmies. Les éclairs et coups de tonnerre sont quasi simultanés. La force de ces sons sont très impressionnants. On se sent vraiment tout petit. Mais étonnamment, cet orage passe sans vents forts.



Le reste de la navigation se passe bien, avec encore des vents assez faibles ou nuls, mais assez favorables.
Nous pêchons une dorade coryphène énorme. Qu'à cela ne tienne, nous nous lançons dans nos premières conserves, et ça marche ! Six bocaux, 5 heures de cocotte minute, il fait chaud dans le bateau, mais c'est quand même valable !















Les poissons volants se font de plus en plus nombreux. Ils sont gros et volent sur plusieurs dizaines de mètres avant de replonger dans une vague.


* Voir aussi pdf à télécharger "notes de navigation au Sénégal de Touva" et les traces dans la page "notes et traces"